J’appelle l’attention de Madame la Garde des Sceaux, Ministre de la justice, sur la libération à l’horizon 2019 de personnes radicalisées ayant purgé une peine de prison.
Il y aurait dans nos prisons plus de 500 personnes incarcérées pour avoir été condamnées dans des affaires liées au terrorisme et 1200 personnes radicalisées condamnées dans des affaires de droit commun.
Ainsi, en 2019, 450 personnes radicalisées pourraient être libérées dans un contexte sécuritaire fortement dégradé avec tous les risques que cela comporte pour nos concitoyens.
Le département des Alpes-Maritimes dont les habitants ont payé un lourd tribu lors de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, est illustratif de cette problématique.
Ce territoire est, en effet, un département à « risque » avec deux prisons, celles de Grasse et de Nice dont les détenus certainement radicalisés sont appelés à être libérés dans les années à venir.
Alors même que le risque terroriste n’a jamais été aussi élevé dans notre pays, je demande que le Gouvernement me précise, de façon exhaustive, quelles seront les mesures prises pour assurer la protection de nos concitoyens, et s’il envisage de mettre en oeuvre des actions spécifiques dans le département des Alpes-Maritimes.
De plus, je souhaite savoir si un dispositif d’échange d’informations, relatives aux personnes radicalisées, est prévu entre les Préfets et les Maires, comme semble d’ailleurs le préconiser le Procureur de la République du parquet de Paris.