Communiqué de presse

Antibes le 15 juin 2018.

 

« L’examen du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel à l’Assemblée nationale réserve bien des surprises…
J’ai déposé un amendement, cosigné par 16 de mes collègues députés, visant à exonérer tous les employeurs et les apprentis de charges sociales afin de développer et promouvoir l’apprentissage en France.
Cet amendement a été défendu dans l’hémicycle par mon collègue Patrick HETZEL, député du Bas-Rhin et ADOPTÉ dans les formes requises à l’issue de l’avis favorable émis par la rapporteure, Mme Catherine FABRE et de l’avis favorable, de Mme la Ministre Muriel PENICAUD.
Or, quelques heures après, et malgré l’approbation de la Ministre, cette dernière se déjuge et décide que cet amendement avait été adopté tout simplement par erreur… !!!
De quelle erreur s’agit-il ????? Cherchons-la !
Qu’a-t-il bien pu se passer en quelques heures ????
Comment un amendement adopté régulièrement par les députés en séance, après des avis favorables du rapporteur et du Ministre, peut-il être qualifié par le Gouvernement « d’erreur » ?
Il s’agit là d’un véritable déni de démocratie ! Je suis scandalisé !
Ce rétropédalage illustre bien le profond manque de respect que le gouvernement porte au parlement. La recentralisation étatique qui s’opère sournoisement de textes en textes est bien…en marche.
En qualifiant « d’erreur » une mesure concrète, efficace et attendue par les entreprises, le gouvernement montre son vrai visage et le peu d’intérêt qu’il porte à la jeunesse de notre pays et à la promotion de l’apprentissage.
Madame la ministre a préféré se déjuger plutôt que de soutenir un dispositif efficient et de bon sens visant à développer l’apprentissage et à rattraper le retard pris depuis de trop nombreuses années par notre pays dans ce domaine.
Je le répète, je suis scandalisé par ce revirement : il porte atteinte au travail des parlementaires et discrédite totalement le gouvernement.
Plus grave encore, il va à l’encontre des intérêts de notre jeunesse et de son avenir. »

Eric Pauget