À Antibes ce matin pour rendre hommage aux morts pour la France.

La première guerre mondiale est un épisode essentiel de la construction de notre mémoire nationale que nous devons entretenir.
En ce 11 novembre, nous sommes ici réunis pour rendre un hommage aux hommes et aux femmes, tombés au champ d’honneur entre 1914 et 1918, il y a plus de cent ans.

Il y a plus de cent ans, tous ont sacrifié leur jeunesse pour que nous soyons libres aujourd’hui.

Il y a plus de cent ans, la France et l’Europe basculaient dans une autre époque, dans un autre monde : 65 millions d’hommes mobilisés, 9,5 millions et demi de morts, 21 millions de blessés, 4 millions de veuves, 8 millions d’orphelins.

Que de destins brisés, bilan abominable d’une abominable guerre !
Le 11 novembre 1918 intervint la fin de ce conflit mondial et la France pleurait ses soldats tombés au front ( 1 400 000 ), ses civils tués et accueillait ses innombrables blessés. La ville d’Antibes perdit 256 de ses enfants.

Le pays célébrait la victoire, mais à quel prix !

La joie se mêlait ainsi au deuil et à la tristesse dans le fol espoir que ce serait la dernière fois, en un temps oubliant que « ceux qui ne connaissent pas leur histoire, s’exposent à ce qu’elle recommence » ( Elie Weisel ).

Il y a plus de cent ans, le 11 novembre devenait à jamais, jour de rassemblement de la Nation et jour de commémoration pour tous ceux qui ont combattu au nom de la France.
La mémoire fait vivre les drapeaux et je rends hommage à nos anciens combattants et associations patriotiques
Aujourd’hui, le contexte est bien évidemment radicalement différent, l’Europe occidentale n’ayant plus connu la guerre sur son sol depuis plusieurs décennies.
C’est la construction d’une union européenne « dans la fraternité des peuples », comme le disait déjà Victor Hugo.
De cette Europe née de la belle idée de Jean Monnet, qui est parvenue à rendre une nouvelle guerre impossible sur son sol et qui symbolise la fin de la domination des égoïsmes nationaux.
Notre défense, ce sont ces hommes et ces femmes qui ont fait le choix de mettre leur vie en jeu pour nous protéger : je salue nos militaires, nos policiers et nos gendarmes.
Nous savons ce que nous leur devons, nous mesurons le prix qu’ils paient parfois et trop souvent, pour assurer notre sécurité.

Je pense tout particulièrement à nos soldats actuellement engagés sur le territoire national ainsi qu’à ceux déployés sur les différents champs d’opération extérieure.

Ils combattent tous le fanatisme et la barbarie.

En conclusion, je dirai qu’un peuple qui oublie son histoire perd irrémédiablement sa conscience.

Alors aujourd’hui, tirons les leçons de ce passé afin que l’idée du « plus jamais çà » qui doit relier les générations entre elles et cimenter une nation, soit transmise à nos enfants.
Pour que vivent les valeurs portées par notre belle devise républicaine, de Liberté, d’Egalité et de Fraternité !

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