Le projet de loi sur l’application du PassSanitaire est arrivé cet après-midi à l’Assemblée nationale. Je le redis, je suis pour la vaccination, mais contre ce texte disproportionné, mal préparé et inapplicable. À défaut d’obtenir le retrait de ces mesures, je propose à minima de revenir à la raison.

– Au lieu d’une application impossible dans l’urgence et qui ne laisse le temps à personne de se préparer, je vais demander un délai jusqu’au 1er septembre.

– En l’état, ce texte n’a aucune considération pour les employés et fonctionnaires qui ne disposeraient pas d’un « pass sanitaire » à jour. Demander le licenciement de ces personnes qui ont bien souvent des enfants à nourrir et des crédits à rembourser est inacceptable ! À la place, je proposerai d’interdire les licenciements secs pour privilégier le télétravail quand c’est possible ou un accompagnement grâce au chômage partiel.

Concernant la restauration : Avec plus de 500 000 salariés encore non vaccinés et menacés de licenciement sec, des contrôles inapplicables et des menaces disproportionnées d’emprisonnement, nos restaurateurs sont une fois de plus les victimes des mesures non concertées. J’ai déposé des amendements pour les défendre.

– Le texte du gouvernement prévoit pour les restaurateurs qui récidivent dans le non-contrôle du Pass Sanitaire des clients, une amende de 9000€ et une peine de prison d’un an. Je propose un peu plus de retenu dans l’échelle des sanctions avec une amende maximum de 1500€ et, éventuellement une fermeture administrative. Nos restaurateurs ne sont pas des criminels à mettre derrière les barreaux !

– J’ai également déposé un amendement de bon sens pour supprimer l’obligation du « pass sanitaire » en terrasse. Comment obliger les clients à présenter ce document alors que dans la rue, les passants seront libres et sans masque ? Où est la cohérence ?