Immigration – L’exécutif souhaite régulariser massivement des clandestins : une folie !

✍️Je vous propose de lire ma tribune parue hier dans les colonnes de Nice-Matin.

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𝐈𝐦𝐦𝐢𝐠𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 : 𝐯𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬, 𝐞𝐫𝐫𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞*

L’immigration cristallise nombre de tensions et ne peut souffrir d’approximation qui ferait le lit de la stigmatisation et des outrances.
C’est un sujet majeur, car parler d’immigration, c’est parler de la France et de son avenir.
Au sortir de la guerre, les mains-d’œuvre étrangères intra-européennes puis africaines furent autant de forces de travail, de composantes majeures d’une croissance économique.
Mais, vérité dans un temps, erreur dans un autre, et cinquante ans plus tard, la conjoncture n’est plus porteuse.
La France ouvre aujourd’hui trop généreusement ses portes à une immigration de peuplement liée aux mesures de regroupement familial dont les abus sont incontestables.
Notre pays est devenu un eldorado social pour des populations allogènes avec les conséquences sociologiques d’intégration, de sur-délinquance et d’atteinte à la laïcité que nous connaissons.
Alors je regrette que le gouvernement, animé d’une volonté de dilution d’une problématique majeure, annonce plusieurs textes à l’ordre de jour du Parlement.
La ficelle est un peu grosse et l’art de l’esquive du sujet trouve là ses limites. L’immigration ne peut souffrir d’une vente à la découpe !
Aussi, la droite ne se montrera pas dupe de ce stratagème et devra exercer un droit d’inventaire et d’invention en portant des propositions fermes et courageuses réduisant drastiquement les flux migratoires.
En 2022, notre pays a validé 3,7 millions de titres de séjour et a délivré 1,7 million de visas, soit une augmentation de 137% par rapport à 2021. On compte 17 200 étrangers en prison pour un coût de 700 millions par an, soit 25% de la population carcérale. Le nombre d’atteintes à la laïcité dans nos écoles atteint des records avec 904 cas identifiés d’avril à juin 2022, soit une hausse de 40 %.
Alors, à l’Assemblée nationale que devra-t-on dire de notre droit d’asile ainsi submergé ?
Que devra-t-on dire de la gestion calamiteuse des personnes étrangères soumises à une obligation de quitter le territoire?
Que devra-t-on dire encore des flux exponentiels de mineurs isolés entrant sans contrôle d’identité ou d’âge faute d’être soumis à un examen osseux probant ? Sinon que la faillite est patente et l’Etat-providence sans frontière, à bout de souffle !
Mais « il n’est pas nécessaire de réussir pour désespérer », car voilà qu’aggravant son cas, poussant plus loin une funeste logique, l’exécutif a affiché une volonté de régulariser massivement des clandestins au nom des métiers en tension. A cette pure folie répond le bon sens. La formation et les salaires, devraient être les leviers d’action prioritaires rendant attractifs les métiers désertés par nos jeunes dont le taux de chômage atteint 17%.
Alors quel crédit peut-on encore accorder aux champions de l’appel d’air qui nous gouvernent?
Des leçons doivent être tirées d’une politique migratoire non maîtrisée qui ne peut s’accommoder de la schizophrénie du « en même temps ».
Traitons de ces questions avec clarté, parlons de la France et de son avenir, sans tabous !

*Montesquieu, Lettres persanes